Bon bon bon, mes petits colibris… est-ce que vous savez d’où vous vient ce doux surnom ? Si je vous dis qu’il vient d’un des plus beaux petits oiseaux, emblématique, de l’île de la Martinique… me croirez-vous ? Le colibri, aussi mignon que précieux, est aussi réputé pour être celui qui a tenté de mettre fin à un feu de forêt.
Selon une légende amérindienne – un des peuples les plus protecteurs de l’environnement – il est raconté que :
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre qui s’étendait sous leurs yeux.
Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation qui lui semblait dérisoire, lui dit :
« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Il faut comprendre par cette fable, que chaque geste compte. Elle symbolise l’importance de chaque action, chaque engagement même dans une cause qui nous dépasse. Cet engagement peut être porté à son niveau par chacun d’entre nous quelque soit sa classe ou sa situation. Car finalement, si chacun de nous pouvait donner son maximum, notamment pour la protection de l’environnement, alors nous pourrions tout changer !
C’est pour cela que je vous présente aujourd’hui l’association Peyi Vert.
L’objectif de cette association n’est nul autre que de planter 1 000 000 d’arbres en 5 ans pour transformer la Martinique !
Vous avez sûrement été informés ces derniers mois des nombreux importants feux de forêts à travers le monde. Cette actualité a touché plusieurs continents et des régions telles que l’Amazonie, l’Afrique Centrale, l’Indonésie, sans oublier l’Europe et l’Australie. Enfin bref, vous aurez compris que la situation se détériore un peu partout sur Terre.
Cette urgence climatique ne se caractérise pas uniquement par les départs de feux, bien qu’impressionnants. De multiples espèces sont aussi en détresse à cause des divers événements qui impactent Dame Nature.
En Martinique, l’association Peyi Vert se mobilise pour préserver l’écosystème insulaire et répondre au défi climatique mondial. Agir pour sauver la biodiversité de l’île est un projet d’envergure, surtout lorsqu’on sait qu’il existe de nombreuses espèces indigènes au bassin caribéen qui sont rares, protégées ou encore menacées d’extinction.
Connaissez-vous le Courbaril, le Génipa, le Gommier ou encore l’Icaquier, le Sapotillier, le Cacaoyer ? Si vous en connaissez deux sur cette liste c’est déjà bien ! Alors imaginez seulement que la perte de l’une de ces espèces bouleverserait l’équilibre de cette belle nature antillaise. Il est donc primordial de les reimplanter massivement sur notre territoire. L’association Peyi a pris le parti de favoriser les espèces mellifères (dont le nectar est utilisé par les abeilles – autre espèce en danger – pour produire du miel lors de la pollinisation des fleurs), nourricière ou encore celles ayant un fort intérêt écologique (arbre de réparation par phyto-épuration ou dépollution des sols – petit clin d’œil au scandale de la chloredécone). Toutes les espèces invasives (Mahogany, Tulipiers des Caraïbes, Flamboyants, etc.) ont été exclues de la liste car leur mode de prolifération à grande vitesse empêche le bon développement de la flore locale.
Il est donc temps, mes petits colibris, de prendre soin de notre Terre et de notre petite Caraïbe. Comme dit un célèbre proverbe de chez nous, « sé an lanmen ka lavé lot », moi je vous dirai « sé an pié bwa ka mennen an lot ». Alors s’il est vrai que nous n’avons pas tous les mêmes moyens ni les mêmes outils, tâchons en toute humilité de contribuer à une Martinique et une Caraïbe toujours plus belle !
Comme dirait Péyi Vert … Aux arbres citoyens !!!
Et vous, chers petits colibris ? Comment faîtes vous “votre part” ? Dîtes-le moi en commentaire. Et n’hésitez pas à parler de cette association autour de vous.
An bel bô,
Lina
Trop cool cet article !
Moi j’avoue que j’essaie juste de faire attention à mon environnement direct et mes déchets quotidiens mais je n’étais pas conscient de la situation de notre végétation.
Il y a une vraie conscientisation à faire à ce niveau. Et bien sûr, il faut la faire à l’échelle caribéenne … à chaque région ses spécificités